Un sol d’hôpital qui tient bien le coup

Avec le Fiber Compound Duremit, Giel BV atteint une résistance à la compression de 22 Newton par mm².

Les couloirs de l’hôpital Voorkempen à MALLE devaient être pourvus d’une nouvelle chape. Une chape standard n’étant pas suffisamment résistante, l’entreprise Giel BV, spécialisée dans les travaux de chape, a choisi de la réaliser avec du mortier renforcé de Fiber Compound Duremit. Déjà à petite dose, cet adjuvant pâteux, renforcé de fibres, augmente nettement la force portante du mortier. Nous en avons discuté avec le responsable technique et commercial de Giel BV, Tim JACOBS.

Des charges lourdes impliquent des exigences plus élevées
Le sol d’un hôpital doit supporter des lits, des instruments, des lève-malades, etc., tous équipés de roues et transportant souvent de lourdes charges. La résistance à la compression d’une chape normale ne dépasse pas 8 à 15 N/mm², et pour ce projet nous avons donc visé à atteindre au moins 20 N/mm², de préférence 25. Il était alors vraiment nécessaire de modifier la composition de la chape. Dans le cas présent, nous avons travaillé avec du sable du Rhin 0/5 au lieu de 0/3, et nous avons augmenté la teneur en ciment de 28 à 32 kg pour 200 kg de sable. Quatre kilogrammes de plus, cela ne paraît pas énorme, mais pour un tel volume, c’est vraiment beaucoup.

Duremit : des microfibres pour un effet macro
La différence a surtout été obtenue au moyen de l’additif Duremit : un adjuvant pâteux, contenant des petites fibres, qui est ajouté dans un taux de 1 % du poids du ciment. Dans une cuve contenant 50 kg de ciment, cela revient donc à 0,5 kg de Duremit.
Duremit est une sorte de pâte verte, fluorescente, à laquelle des fibres ont été incorporées. La pâte donne à la chape une consistance plus crémeuse, ce qui permet d’utiliser moins d’eau sans qu’il soit plus difficile de travailler le matériau. Moins d’eau signifie aussi moins de retrait au séchage et donc moins de risque de fissures. Les fibres de 6 mm de longueur présentes dans le produit attenuent les premières tensions de rétrécissement. À première vue, le mélange semble trop sec, mais il se laisse facilement pomper.

Mélange et pompage sur place
Le processus complet se déroule directement sur le chantier. « Nous travaillons avec une installation mobile pour chape, placée dans un camion : 2/3 de sable, 1/3 de ciment. Toutes les deux minutes, l’installation remplit par pompage une cuve de 200 kg, sous 6 bars de pression. L’installation ajoute aussi immédiatement l’eau et le Duremit. Environ 30 cuves sont ainsi réalisées par heure, c’est-à-dire 6 000 kg de mortier, soit 4 m3, par heure. »
Il n’est pas question de réaliser le mélange au préalable : le durcissement doit se produire juste au bon moment. « Du sable mouillé, voilà ce à quoi ressemble ce que nous pompons. »

Du travail millimétré
Trois ouvriers sont à l’œuvre à l’intérieur. Ils travaillent pour nous depuis des années et forment une parfaite équipe. Le premier répartit uniformément tout le matériau à la pelle. Le deuxième pose de longues planches à niveau. Le troisième étale la chape et la nivelle. Lorsque la machine est correctement réglée, tout va comme sur des roulettes. Certains jours, nous posons bien 30 à 35 m3 de produit. Et au millimètre près ! Après la finition, le sol doit durcir pendant trois jours avant de pouvoir être foulé. Pendant tout ce processus, nous prenons régulièrement des échantillons que nous soumettons à des essais de laboratoire afin de contrôler la dureté de la chape. Nous pouvons ainsi démontrer que nous avons obtenu une résistance à la compression largement supérieure à 20 N/mm².

La confiance grandit
Au début de notre collaboration avec Grouttech, nous nous sommes souvent concertés. Maintenant nous passons commandes les yeux fermés. Nous connaissons le produit, nous savons ce qu’il fait. Il est également pratique pour les travaux de rénovation : lorsque la hauteur n’a pas été correctement estimée, par exemple, et que nous n’avons que 5 à 6 cm pour la chape. Duremit nous permet alors de réaliser quand même un sol solide.

Grouttech participe activement à la réflexion
Lorsque nous sommes chargés d’une construction difficile, avec des exigences compliquées, et que nous ne trouvons pas comment résoudre les problèmes, nous téléphonons à Grouttech. Ils ont beaucoup de connaissances en matière de chimie de la construction. Inversement, ils apprennent beaucoup de nos expériences dans la pratique. Nous prenons régulièrement un café ensemble, et les échanges d’expertise se font des deux côtés. Par ailleurs, ils testent aussi pour nous la résistance à la compression, dans leur propre laboratoire. Et en plus,… les connaissances et les essais de laboratoire sont gratuits. Avec un tel service, il n’y a pas plus fort.